Il faut terminer la construction du second Mistral
![]() |
Mistral Sébastopol en construction - Août 2014 - St Nazaire Photo Mehdi Chebil, France 24 |
Quel que soit le sort du premier Mistral Russe, il est absolument nécessaire de terminer la construction du second navire (Sebastopol) et assurer ainsi qu'il n'y ait aucune perte d'emplois en France et en particulier à St Nazaire où sont construits les navires de guerre.
Pourquoi? Rappelez vous l'affaire du jugement pour démantèlement de Ioukos dans laquelle la Russie à été condamnée par la cour de la Haye à payer une amende record de 37 milliards d'euros aux ex-actionnaires majoritaires de la compagnie pétrolière. La date de paiement par la Russie de l'amende a été fixée au 15 janvier 2015. Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov a déclaré que la Russie ferait appel du jugement or, dans les faits, l'appel n'est possible que pour faute de procédure et ne repousse en rien la date de paiement de l'amende.
De plus, le matériel militaire ne peut être saisi mais les Mistrals ont été vendus en tant que navires civils afin d'être armés en Russie. De ce fait, ils peuvent être saisis par les les bénéficiaires du jugement Ioukos.
Si la Russie n'a pas payé l'amende de 37 milliards d'euros à la date du 15 janvier, le deuxième Mistral sera très certainement saisi pour la payer en partie.
Même si François Hollande venait à annuler contrat Mistral avec la Russie, aucun emploi n'est en jeu et il faut continuer la construction du deuxième navire.
Bien entendu, cela implique également qu'il n'y aurait pas de pertes financières. De plus, si François Hollande se décidait à repousser la date de livraison du premier Mistral jusqu'au 15 janvier, celui ci pourrait également être saisi, simplifiant de ce fait la résolution de cette affaire.
Dimitri Halby, No Mistrals for Putin
A propos de l'amende: «Elle sera appliquée, que ce soit avec ou sans l’accord de la Russie. Ses avoirs à l’étranger peuvent être saisis», a averti le juriste Konstantin Loukoïanov, cité par l’agence de presse russe Itar-Tass.
Commentaires
Enregistrer un commentaire